Vendredi 31 mai 2019
Plus d’un français sur dix serait victime de violence psychologique au sein du couple. Beaucoup ont le sentiment que seuls les coups ou la violence physique sont des actes de maltraitance. Ils oublient trop souvent les signes de violence psychologique jusqu'à ce qu'ils se retrouvent pris au piège d'une relation ou d'un mariage toxique.
Pourquoi la violence psychologique est-elle difficile à reconnaître?
La violence psychologique est un comportement pervers qui précède souvent à la violence physique, mais qui reste encore taboue. Aussi bien les hommes que les femmes peuvent être à l’origine de maltraitances parfois, sans que le conjoint ne s’en rende compte.
La violence psychologique peut être difficile à reconnaître, car elle est souvent subtile et parce que l’auteur de maltraitance accuse généralement sa victime. Il peut agir comme s'il n'avait aucune idée de la raison pour laquelle la personne maltraitée se sent agressée. De plus, il arrive que la victime ait déjà subi des maltraitances antérieures, ce qui lui sera encore plus difficile à reconnaître. Avec le temps, l'agresseur parvient à affaiblir l’estime de soi, en culpabilisant son conjoint et en le faisant douter continuellement.
Les signes de la maltraitance psychologique
Certains signes ne trompent pas sur la maltraitance psychologique subie par la victime. Un partenaire peut, par exemple, refuser l’affection. C’est un moyen de punir le conjoint et d’exercer un pouvoir et un contrôle sur l’autre. Il peut menacer d’exposer son conjoint de manière embarrassante ou de le priver de quelque chose d'important, tel que de l'argent, la maison ou même ses propres enfants.
La maltraitance psychologique est avérée lorsque le conjoint manque de respect pour la vie privée de sa victime. Il peut par exemple vérifier les messages privés et demander les mots de passe des comptes de messagerie et de réseaux sociaux. Ces personnes toxiques utilisent également des ultimatums. L’agresseur peut blâmer son conjoint en lui donnant le choix de rectifier la situation pour obtenir ce qu’il veut. Dans le cas de maltraitance continue, il faut alors envisager une thérapie voire la rupture afin de libérer la victime de ces mauvais traitements.
Stéphanie Haerts