Le 24 juillet 2018.
Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l'Institute for Global Health (ISGlobal) de Barcelone, dîner tôt diminuerait le risque de développer un cancer du sein et de la prostate.
Risques de cancers du sein et de la prostate
Ce que l’on mange a un impact direct sur notre santé. Mais l’heure à laquelle on passe à table, également. C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue médicale International Journal of Cancer. Selon ces travaux, dîner tôt serait excellent pour la santé. En fait, après le dîner, il faudrait laisser passer au moins deux heures avant de se coucher, ce délai permettant d'abaisser les risques de cancers du sein et de la prostate.
Pour parvenir à cette surprenante conclusion, les chercheurs ont suivi 621 patients atteints de cancer de la prostate et 1.205 femmes souffrant d'un cancer du sein, ainsi que 872 hommes et 1.321 femmes témoins. Ces personnes ont été invitées à noter leurs horaires de repas et de coucher et à compléter un questionnaire concernant leurs habitudes alimentaires ainsi que leur adhésion aux recommandations sanitaires de prévention du cancer.
Laisser deux heures entre le dîner et le coucher
Ils ont ainsi pu constater que les personnes qui dînaient avant 21 heures et attendaient au moins deux heures avant d'aller se coucher, diminuaient leur risque de développer un cancer du sein et de la prostate d'au moins 20% par rapport aux personnes qui dînaient plus tard ou qui allaient se coucher directement après dîner. Le sommeil bloquerait en effet notre capacité à transformer les aliments correctement.
« Notre étude conclut que l'adhésion aux habitudes alimentaires en journée est associée à un risque plus faible de cancer », a commenté Manolis Kogevinas, auteur principal de l'étude. « Les résultats mettent en évidence l'importance de l'évaluation des rythmes quotidiens dans les études sur l'alimentation et le cancer. » Dîner tard présente d’autres inconvénients : cela augmente la prise de poids ainsi que le risque de maladies chroniques comme le diabète.
Marine Rondot